Kirina est un village de griots d’environ 1700 habitants, situé au Mali dans la commune rurale du Mandé, à 45 km au       sud-ouest de Bamako.

La commune est composée de 25 villages. Le chef-lieu est Ouezzindougou.

Elle est arrosée par le Niger qui fournit des ressources comme le poisson, le gravier, du sable. Les cours d’eau (les marigots) sont nombreux mais tarissent durant la saison sèche.

La majeure partie de l’habitat est de type traditionnel, composé pour la plupart de cases rondes coiffées de chaume et de maisons faites en terre battue (en banco).

Les maisons de type moderne sont rares (maison avec un toit en taule). Les maisons sont contigües aux champs de mil ou de maïs.

Les alentours des habitations sont insalubres. Cette situation est due à l’existence de dépotoirs d’ordures non aménagés, aux puits traditionnels à ciel ouvert, à la stagnation des eaux usées et aux animaux en liberté. 

Ceci expose la population à des dangers tels que les morsures de serpents et la prolifération des moustiques qui engendrent le paludisme.

Le climat est tropical sec avec trois saisons :  

  • l’hivernage ou saison des pluies (de juin à octobre)
  • la saison fraîche (de novembre à février), c’est la période des activités agricoles
  • la saison chaude et sèche (de mars à juin)  

Le dialecte parlé est le bambara.

La forte croissance naturelle de la commune rurale du Mandé est très jeune. Les enfants de 0 à 14 ans représentent 47 % environ de la population.

Au Mali les femmes représentent plus de 51% de la population totale.

Elles constituent le premier maillon de la famille pour la préparation de la nourriture, l’entretien des habitations, les soins prodigués aux enfants et aux personnes âgées. 

Elles exercent également des activités génératrices de revenus variés pour subvenir aux charges du foyer.

A Kirina les productions agricoles ne suffisent pas toujours à couvrir les besoins alimentaires des familles qui se contentent le plus souvent de riz et de mil.

Cela s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs :

  • le manque de moyens financiers ne leur permet pas d’accéder aux techniques agricoles modernes (mécanisation, accès à des semences de qualité ….)
  • Les moyens de production restent donc élémentaires
  • les conditions climatiques défavorables sont également en grande partie responsables de cette situation

L’accès à l’eau est un problème majeur car la saison sèche s’étend sur une grande partie de l’année tandis que la saison des pluies s’étale sur 3 à 4 mois. La réussite des cultures est fortement dépendante de la quantité d’eau tombée pendant la saison des pluies, ce qui est ,la plupart du temps, irrégulier et mal réparti sur la période.

A kirina, avec une activité agricole se limitant aux cultures vivrières (riz, mil, maïs) en saison d’hivernage, les femmes souhaitaient diversifier les cultures en faisant des cultures de contre saison, avec une activité maraîchère afin de sortir de leur situation de précarité, d’assurer leur autosuffisance alimentaire mais aussi d’améliorer l’alimentation de la communauté et les soins de santé par la vente du surplus des récoltes.

Historique

C’est à Kirina que se déroula en 1235 la célèbre bataille qui opposa le roi magicien Sosso, Soumangourou Kanté et le grand chasseur guerrier Soundjata Keita venu libérer le Mandé opprimé. Cette bataille légendaire, encore chantée par les griots dans tout le pays, vit la victoire de Soundjata Keita proclamé roi du Mandé,

 l’Empire du Mali était né.

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